2004, Dargaud
"J'ai fait imploser la palette chromatique, j'ai déstructuré la nature, donné un sens à la matière bien avant que tu ne sois en âge de jouer avec ton caca"
Vincent Van Gogh, La ligne de Front
Imaginez, des responsables politiques français qui, bien au chaud à Paris pendant la Première Guerre Mondiale, tentent de comprendre pourquoi tant de soldats désertent le front. Où est passé leur éthique militaire, leur amour de la patrie et leur courage enfin ?! "Nous avons une guerre à gagner tout de même", déclare le président.
Qui peuvent-ils envoyer sur le terrain pour leur retranscrire ce qu'il se passe là-bas, qui pourrait leur peindre "l'esprit de la guerre" ?
Un artiste ! Mais pas n'importe lequel : Van Gogh ! (Bah oui, Toulouse-

Une histoire rocambolesque démarre donc et envoie Van Gogh (dont les dialogues sont ponctués de "BLODDY HELL!", ""BLOODY SHIT" et autres "BLOODY MOTHER FUCKER") toujours plus près du front. Une même planche peut vous faire rire et vous toucher, Manu Larcenet vous fait tanguer entre l'humour de cette situation inédite et l'horreur d'une guerre qui a traumatisé des milliers d'hommes. Une drôle de BD qui ne ressemble à aucune autre, un tome, une histoire et tout le talent comique de Manu Larcenet concentré dans ces planches.

N'hésitez donc pas à suivre Van Gogh dans ses péripéties mais surtout, ne lui dites pas qu'il met trop de jaune...
Une autre critique de "La Ligne de Front" sur le site du9